i’ve been talking to anne, who is back in gaza again. she says this time, people are desperate, bitter, no hope. no steadfastness (of course their are those who are still steadfast, but she says more than she ever met before are bitter and desperate to leave).
she says this effects her strongly, it’s hard to deal with. and in turn, it’s hard for me to think about it. if there is one thing that comes most to mind about palestinians is that – generalizing – they tend to always get back on their feet and even if you are shocked and shaken at what just happened to them, they will offer you a drink, try to force a smile, and say they will be ok and will always be there.
so thinking of many in gaza broken to a point that there is none or little of that left – knowing what it would have taken to get them to this point – its very very painful. it’s not newsworthy, but to me, it’s terribly painful. it says too much.
http://chroniquespalestine.blogspot.de/2014/09/this-is-not-sweet-this-is-depressing.html
This is not ‘sweet’, this is depressing / C’est en fait déprimant, Gaza; September 2014
Que c’est beau. Gaza vit toujours. Voilà la summoud. C’est incroyable et c’est si formidable de voir les Palestiniens retourner à la plage et s’amuser. Et oui je pourrais faire un reportage photo avec plein de ‘belles’ photos sur le sujet. Mais ce n’est pas ce que je veux faire. Ce n’est pas ce qu’il est important de dire pour le moment. Bien sûr, les Palestiniens de Gaza veulent vivre. Bien sûr, ils ne veulent pas passer leurs journées à pleurer. Bien sûr, vous pouvez toujours voir des sourires ici et là, et la vie continue malgré tout Mais ne soyez pas trompé par les belles photos sur la plage, ou le manque d’attention des médias (il n’y a guère de presse internationale ici en contraste avec l’armée d’équipes de médias internationaux qui étaient ici lors de la «guerre»), la bande de Gaza n’est pas de retour à la «normale». De quelle normalité peut-t-on parler ici?
La vérité est que je n’ai jamais senti un tel niveau de désespoir à Gaza. Beaucoup de Palestiniens à qui j’ai parlé, en particulier les jeunes hommes, veulent quitter la bande de Gaza. Mais aussi des personnes établis ici, des familles et des femmes. Des pères de famille m’ont dit: ” pour nous ce n’est pas très grave, notre vie est déjà finie, mais pour mes enfants, quelle vie peuvent-il avoir ici? Il n’y a rien pour eux.”
Déjà des milliers sont partis via un nouvel itinéraire clandestin. Vous pouvez faire beaucoup d’argent sur le désespoir des gens.
«Ce n’est pas une vie» un de mes amis m’a déclaré. Un autre m’a dit: «nous sommes juste des morts vivants».
Les bombardements ont cessé, mais la souffrance continue. Les pêcheurs et les agriculteurs se sont fait tirer dessus, Rafah est fermé, l’aide peine à arriver. Personne ne parle pas plus de ce désastre, de ce tsunami perpétué par des hommes-fait disaster. La grande prison de Gaza, maintenant à moitié détruite à l’intérieur, est verrouillée.
Trop, c’est trop. Comment vous sentiriez-vous après des années d’être coincé dans un petit territoire avec presque pas d’espace ouvert, sans possibilités d’emploi, et à la merci des bombardements? Les enfants parlent comme des adultes. La douceur, l’innocence et l’espoir sont partis. Non, ce n’est pas à cause du «hamas»; et il ne faut pas confondre les causes avec les conséquences. C’est à cause de l’injustice d’une occupation brutale qui dure depuis trop longtemps, avec notre silence et notre complicité.
La destruction des maisons peut être réparée, mais qu’en est-il de la destruction à l’intérieur des gens?